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    Feuilletés de foie gras aux figues
     

    Pour 6 personnes :

           - 2 rouleaux de pâte feuilletée pur beurre

           - 200 g de foie gras en conserve mi-cuit (forme "bûche" pour pouvoir        découper des tranches facilement)

            - 1 oeuf ; - 250 g de figues ;

            - 20 ml de vinaigre balsamique

            - 30 g de sucre en poudre

           - 1 cuillère à soupe de lait

            - sel.

           1- La veille : Découper 6 tranches de foie gras d'environ 1 cm d'épaisseur.        Les mettre au congélateur.

           2- Préparer la compotée de figues : dans une casserole, mettre les         quartiers de figues, le vinaigre balsamique, le sucre, 50 ml d'eau et une pincée de sel. Porter à ébullition puis baisser le feu et laisser compoter à feu doux pendant une trentaine de minutes. Remuer de temps en temps. Laisser refroidir et réserver au frais. 

     

           3- Le jour J : Préchauffer le four à 180 °

           4- Découper 12 disques de pâte feuilletée, d'un diamètre un peu plus grand que celui des tranches de foie gras, en vous aidant d'un verre ou d'un petit bol.

           5- Découper 12 disques de pâte feuilletée, d'un diamètre un peu plus grand que celui des tranches de foie gras, en vous aidant d'un verre ou d'un petit bol.

           6- Ajouter sur chaque tranche de foie gras une cuillère à soupe de compotée de figues. Couvrir avec les 6 disques de pâte restants et souder en appuyant avec les doigts.

           7- Battre l'oeuf avec le lait. Badigeonner chaque feuilleté de ce mélange à l'aide d'un pinceau.

           8- Enfourner pendant environ 20 minutes (les feuilletés doivent être dorés). La congélation des tranches de foie gras permet d'éviter qu'elles ne fondent à la cuisson. Vous pouvez également préparer les feuilletés plusieurs jours à l'avance et les congeler crus. Vous n'aurez plus qu'à les enfourner le jour J, toujours congelés, en ajoutant 10 minutes de cuisson.

     

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    Cassoulet à ma façon

     

    Temps de préparation : 60 minutes Temps de cuisson : 180 minutes

    Ingrédients (pour 8 personnes) :

    - 750 g de haricots coco ou mojette de Vendée

    - 16 tranches de saucisson à l'ail

    - 8 saucisses de Toulouse non fumées

    - 4 tranches de poitrine de porc fraîche

    - 4 tranches de poitrine de porc fumée

    - 2 boîtes de confit de canard (4 cuisses)

    - 70 g de concentré de tomate en boîte

    - chapelure

    - ail, thym, laurier

    - sel, poivre

     

    Préparation de la recette :

    Mettre la mojette à tremper la veille dans l’eau froide.

    Égoutter la mojette, la mettre à cuire dans une cocotte, recouverte d’eau froide, non salée, avec 5 ou 6 gousses d’ail, du thym et du laurier, pendant une bonne 1/2 heure, 3/4 d’heure, à partir de l’ébullition.

    Égoutter la mojette, puis la mettre dans une grande cocotte, recouvrir d’eau.

    Ajouter le concentré de tomate, les rondelles de saucisson, la poitrine fumée coupée préalablement en morceaux, quelques gousses d’ail, (on aura ôté les anciennes), du thym, du laurier, remettre a mijoter.

    Dans une poêle, faire griller la poitrine fraîche coupée en morceaux , ensuite les saucisses, et rajouter tout ceci dans la cocotte, en ayant pris soin d’essuyer le surplus de graisse avec un sopalin. Saler, poivrer, et remettre a mijoter une heure a feu très doux (thermostat 3 maximum sur la plaque mijotron), en remuant de temps en temps.

    Sortir les cuisses de canard des boîtes, bien les nettoyer de toute la graisse, et séparer les haut et les bas de cuisses.

    Ajouter dans la cocotte, vérifier l’assaisonnement, et laisser encore mijoter 1/2 heure. Mettre le four à préchauffer, chaleur tournante (on mettra deux plats sur deux niveau), à 110°C (thermostat 3 ou 4).

    Prendre deux grands plat à gratin en terre cuite à bord assez haut, les frotter avec de l’ail, puis, délicatement, répartir le contenu de la cocotte dans les deux plats (attention au confit qui se détachent très facilement). Il faut que la sauce recouvre juste a niveau les haricots. saupoudrer alors de chapelure, et mettre au four.

    Vérifier régulièrement que la préparation cuit tout doucement, et qu’il y a suffisamment de sauce, il faut toujours que le jus soit au niveau des haricots. De temps en temps, appuyer sur les morceaux de viande ou de saucisse pour les remettre un peu dans la sauce.

    On peut laisser mijoter encore 1/2 heure, deux heures, ou mieux laisser refroidir au bout d’une heure et remettre à cuire encore une heure ( par exemple si on prépare la veille)

     

     

     

     

     

     

     


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  •  mon manuscrit en cours 

     

    Ses parents avaient acheté l’année précédente une ancienne maison en pleine campagne et c'est dans ce cadre que tout avait commencé de façon fortuite : imaginez une maison dans laquelle les fils électriques ne sont plus sous baguettes (normes de l'époque), mais pendouillent avec moultes rallonges, prises triplites et autres rafistolages du même acabit !

    La mère de Claudine avait donc eu besoin des services d’un électricien pour effectuer la mise aux normes de son installation. L'artisan du bourg voisin, contacté, leur avait adressé son meilleur ouvrier. Ce dernier était venu voir l’ampleur de la tâche, puis avait estimé qu’il faudrait plusieurs jours pour remettre en état l’installation. Réaction et prévisions normales si l’on sait que la maîtresse de maison était une spécialiste en bricolages des plus dangereux ! Le chantier avait duré approximativement une semaine ; pendant cette période l’ouvrier avait été des plus sympathique, discutant de tout et de rien tant avec la mère de Claudine qu’avec elle-même.

     

    Le samedi en fin d’après-midi, l’ouvrier était revenu les voir, sapé comme un prince, version "sixties". Imaginez un peu : pantalon en tissu "prince de Galle", large ceinture comme en portaient les aficionados, avec le traditionnel gilet, les cheveux enduits de brillantine… Ah, pour l’époque, il était beau !... La maîtresse de maison l’avait d’ailleurs flatté, attestant de son élégance alors qu’ils prenaient un verre de cidre selon la coutume bretonne. Cette femme, toujours fascinée par la gente masculine, ne perdait aucune occasion de papillonner autour de celle-ci. Profitant de son avantage, le jeune homme avait sollicité et obtenu l’autorisation de sortir la jeune fille, sous condition de la reconduire avant 1h du matin. Sans autre forme de procès, il l’avait invitée pour le soir même !

    Claudine n’en avait pas cru ses oreilles ! Quelqu’un lui accordait un regard et plus encore, de l’attention ! Elle n’avait pas été habituée à cela : tout au long de sa jeune existence, sa mère n’avait cessé de lui répéter qu’elle ne savait rien faire, n'était bonne à rien, qu’elle la dérangeait, l’agaçait. Quoi qu’elle ait pu faire ou dire, cela n’avait jamais été ni apprécié ni récompensé : c’est ainsi qu’elle avait, peu à peu, perdu toute confiance en elle.

    Et là, tout d’un coup, elle, la "laissée pour compte", l’oubliée, la "pas bonne à grand-chose", la "tu n’arriveras jamais à rien de bon", avait pris consistance par le seul regard d’un étranger, un homme de surcroît ! Elle s’était aussitôt extraite de sa bulle protectrice, se connectant croyait-elle, au monde réel avec un féroce appétit de vivre ; seulement, après tant d’années d’isolement volontaire, elle était désarmée, affreusement vulnérable, d’autant qu’elle se représentait la vie telle que dans les romans qu’elle avait dévorés au cours de ses soirées solitaires.

     

    Ils étaient donc sortis ensemble et cela s’était renouvelé plusieurs weekends de suite, se rendant une soirée au cinéma et l’autre au bal ; Marcel était un excellent danseur et apprit à la jeune fille tous les rudiments de la danse de salon. Claudine vivait son roman d’amour à travers un nuage rose…

    Â ce stade de leurs relations, le jeune homme n’avait hélas qu’une idée en tête, bien précise : obtenir ses faveurs et rien que cela ! Il avait tout fait pour arriver à ses fins, sans tact ni délicatesse, sans une once de respect, encore moins d’amour… Certes, il est dans la nature d’un garçon de penser à concrétiser une relation avec une fille par un acte sexuel, mais là, il avait eu affaire à une mineure…

    Au retour d’une soirée au bal, un samedi soir pareil aux autres, ils avaient déposé, en chemin, un couple d'amis fiancés qui les accompagnait à chaque sortie. Au volant de sa "traction" Citroën 11D, l’amoureux de Claudine frimait énormément : rares étaient les jeunes ayant la chance de posséder ce type de véhicule dans le monde ouvrier (et surtout provincial) de l’époque !

    Les parents de l’adolescente résidaient à l’extrémité d’un hameau composé de quatre habitations et situé à plus de cinq kilomètres du village le plus proche, environ 10 de la ville. Un simple chemin desservait les maisons ; la voirie du hameau se terminait en cul de sac devant une ferme.

    Toute la soirée, le garçon s’était montré tour à tour, tendre, fougueux, pressant, tenace, persuasif envers l'adolescente, dans le seul dessein de la séduire. Mais Claudine, toute à son rêve ne se rendait absolument pas compte de ce que tramait Marcel ; elle le pensait sincère et ne se posait pas de question.

    Tout à coup, il s’était arrêté dans l’aube naissante sur le bas-côté de la petite route de campagne, à environ dix minutes de leur destination. Claudine lui demanda s’il la voiture avait un problème.

    C'est alors qu'il manifesta très clairement ses intentions à celle dont il voulait faire sa partenaire sexuelle, l’enserrant, l’embrassant et profitant surtout de la situation du moment : ils étaient isolés, enfermés dans l’habitacle de la voiture et elle était à sa merci !

    La jeune fille, réticente, se défendit d'abord des travaux d’approche de cet homme qu’elle était, malgré tout, fière d’intéresser ; toutefois son ignorance du flirt et de ses règles, sa naïveté, la mettaient en infériorité : inconsciemment une sourde crainte monta... Elle se souvint des attouchements de son beau-père, du dégoût que cela lui avait inspiré et la situation actuelle la dérouta. La voyant se dérober, il insista, puis, impatient, ajouta :

    - Je ne pourrai pas t’épouser si je ne suis pas certain que ça va coller entre nous ! Allez, voyons ! Laisse-toi faire ! C’est très important, le sexe, dans un couple ! Laisse-toi faire, je t’en prie ! Laisse-moi t'embrasser, te toucher… C'est normal, t'as rien à craindre !

    Puis, d’ajouter, en riant, pour donner, selon lui, du réalisme à la situation :

    - De toutes façons, les femmes, elles sont comme les chaussures ! Il faut les essayer afin de se rendre compte si on est bien dedans !

    - Mais, mon chéri…

    - Allez… embrasse-moi… tais-toi… Laisse toi aller…

     

    Cependant qu’il disait ces mots, sa main s’infiltra sous la jupe de Claudine, cherchant ses cuisses chaudes et douces. Il la caressa d’abord puis fouilla son intimité avec insistance. Elle n’avait qu’à peine protesté, au début, tant la tirade l’avait décontenancée, déstabilisée, à la fois de par son côté des plus saugrenus autant que par la muflerie dont elle était empreinte… Mais apparemment, elle ne s'en était pas rendu compte ! Elle était amoureuse pour la première fois… en avait le vertige et ses sens émoustillés ne demandaient qu’à être satisfaits… Si, dès cet instant, elle s’était trouvée enceinte et si son fiancé l’avait quittée, elle serait certainement devenue mère célibataire : sans doute aurait-elle été plus heureuse… Après l’avoir d’abord repoussé, elle cessa de lutter et le laissa la pénétrer ! Elle se mordit la lèvre tant la douleur la surprit… C’était donc cela « faire l’amour » ? Déçue, honteuse, elle n’ouvrit plus la bouche jusqu’à leur arrivée. Il la déposa devant sa porte mais, oh, surprise, la mère de Claudine les attendait !

    - Vous avez vu l’heure ? Où étiez-vous ? Je m’inquiétais, bon sang !..."

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pour Claudine, les circonstances, les causes de son union demeuraient très présentes à sa mémoire. De tempérament particulièrement naïf, elle s’était amourachée du premier garçon qui lui avait accordé de l’attention.


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  • Voici un extrait de mon manuscrit en cours de finition :

    "..Un jour de Novembre…

     

    Le temps est très maussade ; de larges rafales de vent secouent les grands arbres qui ceinturent le jardin ; de temps à autre, une averse de pluie diluvienne s’abat : un vrai temps de mois de novembre, en somme ! Par la fenêtre, il est possible de voir les grands arbres de la forêt, située au bas du jardin, qui s’agitent tels des silhouettes macabres. Les feuillent mortes virevoltent avec violence. Un temps à ne pas « mettre un chien dehors »….

    Ce matin-là, Claudine, sa mère et son fiancé se sont levés très tôt La maison est rapidement en effervescence. Son fiancé ayant la fâcheuse habitude de ne jamais être ponctuel, il a été décidé qu’il dormirait chez eux, la veille du grand jour, bien que cela soit en contradiction avec les usages de bienséance de l’époque.

    Claudine se prépare, scrute son reflet que la glace de la salle de bains lui renvoie ; elle a quelques difficultés à se familiariser avec son nouveau look, cheveux courts et robe blanche ; elle dépose maintenant, avec soin, un petit diadème duquel s’échappe le long voile de tulle qui s’enroule tout autour d’elle.... Elle n’est pas maquillée, sa mère s’y est opposée… Qu’importe, tout à l’heure, elle sera mariée… Une autre vie commencera…La matinée s’avançait…

    Son visage encore enfantin contraste avec la toilette évocatrice de lendemains voluptueux ; elle est le reflet de l’innocence, pâle, auréolée de ce blanc immaculé. Elle se trouve belle, même sans ce maquillage qu’elle aurait bien aimé appliquer sur son visage. Un tantinet nerveuse elle se raisonne : elle doit vivre pleinement cette journée ; elle se remémore les paroles de sa grand’mère disparue : « Tu sais ma fille, on ne se marie qu’une fois dans sa vie et c’est le plus beau jour ! Il faut en profiter car après c’est fini ! »

    Onze heures viennent de sonner. Le « cortège » des trois voitures s’est mis en route vers la mairie et l’église de ce petit village costarmoricain que je nommerai Trésadou (dans les Côtes d’Armor : on disait Côtes du Nord avant) alors que les rafales de vent deviennent de plus en plus violentes ; pourvu qu’il ne pleuve pas lorsqu’ils vont aller à pied, de la mairie à l’église !

    L’union avait été célébrée dans la plus stricte intimité, c’est le moins que l’on puisse dire ! Petit village, petite mairie, petite assemblée… Ils s’étaient retrouvés artisans démunis, mais avec des rêves, des illusions, un jour de novembre de l’année mille neuf cent soixante-deux, seuls dans un meublé, face à leur destin : un homme imbu de ses prérogatives de "mâle", matchiste satisfait de s'être enfin "casé", et une adolescente ignorante de sa condition, soumise, affamée d'affection et plus encore d'amour qui ne possédait aucune notion pratique de son futur rôle d'épouse et de maîtresse de maison.

     

     

    Voilà, elle n'avait que dix-sept ans, se retrouvait mariée, à dix-huit, elle mettra au monde son premier enfant ! La belle époque, malgré tout en comparaison de ce qu’elle vivra dix ans plus tard : pour elle c’était le temps des rêves fous, des illusions, de l’idéalisme parfois irraisonné, le temps de la jeunesse, durant laquelle elle pensera tout savoir, pouvoir tout changer, mieux faire, n’acceptant surtout aucun conseil émanant des adultes ! Nous sommes tous passés par cette étape et avons, plus ou moins, fait les mêmes expérimentations, heureuses et malheureuses et Claudine n’échappait pas à la règle."

     

     

    Quelques jours après leurs épousailles, un premier conflit silencieux les avait opposés : lui, était resté deux jours entiers sans lui adresser la parole. Perplexe, elle s’était enquise des motifs de cette mine renfrognée, étant donné qu’elle supposait n’avoir rien de particulier à se reprocher :

    - Bien sûr que j’ai une bonne raison de te faire la gueule ! Cherche ! Cherche, ma belle ! Quand tu auras trouvé, tu comprendras ! T’as qu’à savoir ce que c’est ! Démerde-toi ! Je n’ai rien d’autre à te dire ! Pas possible, d’avoir une femme comme ça à la maison…

    Le reproche était lourd de sous-entendus, le ton sec et cassant la mine renfrognée et Claudine n’osa rien rétorquer se contentant de réfléchir longuement et avec inquiétude au pourquoi de la colère de son compagnon. Jeune fille sensible, un rien l’attristait et cette scène la perturbait beaucoup.

     

    En fait, ce jour en question, elle avait simplement omis de vider sa poubelle sur le tas de fumier situé au fond du jardin, avant qu’il revienne du travail. Bien vite, elle s’aperçut que dès qu’elle avait mal accompli une tâche quelconque, il manifestait ainsi sa réprobation, attendant qu’elle trouve seule le motif et la solution ! Cela était exprimé, à chaque fois, dans son langage primaire et sans aucun ménagement, puis il tournait les talons et sortait retrouver ses copains. Alors, elle réfléchissait, tentait de se remémorer les actes des instants ou des jours précédents, fouillant son esprit pour comprendre et tenter de réparer ses fautes, d’améliorer ses performances, quel qu’en ait été le domaine mais jamais elle ne se rebiffait. Ah, la, la ! Il lui en était arrivé de belles avant qu’elle ose réagir, avant qu’elle s’affranchisse et s’affirme ! Telle avait été son "école" de la Vie, mais aussi décevante qu’elle ait pu être, elle avait compris qu’il fallait tirer la leçon de ses erreurs afin de se trouver en mesure de grandir !

     

     


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    Bonne journée à tous

     

     

     

     

     


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